vendredi 12 novembre 2010

Hommage aux morts d'Eylau : une cérémonie qui fera date



Une vue de la cérémonie (photo Céline Clément, Journal de la Haute-Marne).
Mission remplie. La cérémonie organisée le 11 novembre 2010 dans le village de Frettes (Haute-Saône) a rencontré un grand succès. En témoigne la présence de 320 personnes dans l'église du village, restées après une cérémonie battue par la pluie et le vent pour se délecter des trois conférences proposées par MM. Thierry Choffat, Alain Pigeard et Bernard Quintin.

L'hommage aux morts haut-saônois et haut-marnais d'Eylau, marqué par la découverte d'une plaque sur le monument aux morts, a été rehaussé par la présence fort appréciée :
. des Grognards lingons, groupe de reconstitution historique du 14e de ligne (onze participants venus de Haute-Marne, Alsace, Bourgogne et région parisienne) ;
. des musiciens de La Lyre cheminote de Chalindrey (52) ;
. d'une quarantaine de jeunes de l'Etablissement public d'insertion de la Défense de Langres (52), dont deux ont lu de larges extraits du poème "Le Cimetière d'Eylau" de Victor Hugo ;
. des porte-drapeaux de la région de Fayl-Billot (52) et du Souvenir français de Haute-Saône ;
. de représentants de la gendarmerie, etc.
... et de plusieurs centaines de personnes venues de la Haute-Saône et de la Haute-Marne, bien sûr, mais également de tout le quart Nord-Est de la France, de la région parisienne...

Que toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette manifestation inédite - son élaboration, sa publicité, sa tenue - soient ici chaleureusement remerciés.

lundi 8 novembre 2010

Le chef de bataillon Pierre Magnien, de Millières

Fils de Jean, cabaretier, Pierre Magnien voit le jour à Millières (canton de Clefmont) le 8 juillet 1774. Il entre en service le 18 mars 1793, comme fusilier au 21e bataillon de volontaires nationaux des réserves, qui se battra avec l’armée du Nord. Cette unité passera dans la 67e demi-brigade d’infanterie de ligne en mai 1796.
Magnien est blessé d’un coup de feu à la cuisse droite en l’an IV. Caporal en l’an VIII, sergent en l’an IX, sergent-major en l’an X, il est promu sous-lieutenant le 1er octobre 1806.
Il prend part aux campagnes de la Grande-Armée en 1807, puis sert en Allemagne en 1809, puis en Hollande et en Catalogne à partir de 1810.
Lieutenant depuis le 25 février 1809, capitaine le 22 juin 1811, il commande une compagnie de voltigeurs du 67e de ligne. Ses faits d’armes : le siège de Figuieres, les affaires de Saint-Celany et Laganigon. Selon un site consacré au 67e, le capitaine Magnien se distingue le 11 mars 1812, surprenant dans la nuit un poste espagnol près de Castelfollit et brisant une grande quantité d’armes. « Cette opération fait le bonheur du capitaine Magnien », dira un officier d’état-major.
Promu chef de bataillon le 1er janvier 1814 (le même jour que son compatriote Gaugé, de Cirey-sur-Blaise), il se distingue avec l’armée de Lyon à Mâcon.
Chevalier de la Légion d’honneur le 1er novembre 1814, il n’est pas conservé, sous la Restauration, dans les effectifs du 67e de ligne, devenu 63e.
Voilà pourquoi, durant les Cent-Jours, il prend le commandement du 1er bataillon de grenadiers de la garde nationale de la Haute-Marne.
En demi-solde à Millières, fin 1815, puis établi à Forcey, l’année suivante, il est chef de bataillon retraité lorsqu’il décède dans son village natal, le 23 novembre 1846.
Il ne s’agit pas ce capitaine Magnien, adjoint à l’état-major du général Bourdesoulle, qui refuse de suivre Marmont dans sa défection en 1814, ni du capitaine d’état-major Magnien qui se distingue à Saragosse en 1808.