lundi 7 juillet 2008

Coup de projecteur : le chef d'escadron Jacques-Victor Puissant de Suzainnecourt

Il est désigné invariablement sous le nom de Puissant de Suzainnecourt ou de Puissant de Juzennecourt. Jacques-Victor, de ses prénoms, est né à Langres le 6 janvier 1783 (et non 1789 comme écrit précédemment par erreur). Il est le fils de Nicolas Puissant, seigneur de Juzennecourt.
Noble d'Ancien régime, il semble s'accomoder dans un premier temps du nouvel ordre, puisqu'il devient mousse en frimaire an III puis novice timonier en l'an IV, servant sur les vaisseaux Le Terrible, Le Zélé, La Proserpine. En 1802, il rejoint le 19e dragons, passant rapidement brigadier, fourrier, puis en étant nommé sous-lieutenant le 25 pluviôse an XI (février 1803), puis lieutenant par décret du 3 mars 1807. Blessé comme adjudant-major à Heilsberg (1807), il est, l'année suivante, promu, à 26 ans, capitaine le 25 septembre 1808, lors d'une revue à Cassel, par Napoléon lui-même, en même temps que son ami Aymar de Gonneville. Lequel le retrouvera en Espagne, où il a servi de 1810 à 1812, après la Grande Armée (1805-1808) et avant l'Allemagne (1813).

Il faut attendre la Première Restauration pour que ce noble soit promu chef d'escadron, à 31 ans, le 24 décembre 1814. Nous ignorons s'il s'est rallié à l'empereur aux Cent-Jours, mais on retrouve cet officier du 18e dragons en demi-solde à Chaumont fin 1815. Sous la Seconde Restauration, Puissant de Suzainnecourt, qui s'est marié avec une fille Quilliard, d'Aubepierre, et qui est domicilié à Chatoillenot, est chef d'escadron au 1er régiment de hussards (du Jura), prenant part à la campagne d'Espagne de 1823, sert au 10e dragons puis est nommé colonel du 5e dragons sous Louis-Philippe. Il meurt à Lyon le 8 juin 1831. Précision de l'abbé de Jerphanion (dans Les Cahiers haut-marnais), parent de l'ancien préfet de la Haute-Marne : ce colonel de dragons a trouvé la mort lors de troubles dans la capitale des Gaules.

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